La bonté

Croire en la bonté avec Vladimir Jankélévitch.

 

 Croire en la bonté avec Vladimir Jankélévitch.

« L’amour pur (et l’amour peut-il être autre chose que pur ?), c’est la pureté même, la pureté aimante ! A la différence de tous les purismes puritains, le purisme de l’amour est le seul qui corresponde à un impératif inconditionnel, étant entendu que le mouvement d’amour, s’il est sincère, vise toujours la présence de quelqu’un (…)

Le pur et l’impur. Chap 5.

Selon le Vocabulaire technique de la Philosophie d’André Lalande, la bonté est « le caractère d’un être sensible aux maux d’autrui, et désireux d’éviter tout ce qui serait susceptible de lui causer de la souffrance. »

Depuis quelques temps, il semblerait que l’on se détourne de ce sur quoi l’on s’est focalisé longtemps, à savoir la méchanceté naturelle de l’homme, pour chercher, peut-être dans le sillage de Rousseau, ce qui est bon en lui … au risque de verser dans un angélisme un peu niais. Contre cet angélisme – et contre le cynisme, qui n’en est que l’envers – rien ne nous prémunit aussi intelligemment que la lecture de Vladimir Jankélévitch.

Qui est Vladimir Jankélévitch ? Un philosophe français du 20ème siècle ayant activement milité dans les années 60 pour souligner la spécificité des crimes nazis en tant que crimes contre l’humanité, et en faveur de leur imprescriptibilité. Cela suffit à témoigner de la conscience aigüe qu’il pouvait avoir de la méchanceté humaine, ainsi que des difficultés que soulève la question du pardon.

Quel homme faut-il être pour réussir à pardonner ? Un cœur pur ? Mais la pureté existe-t-elle ? Un homme bon ? Mais la bonté existe-telle ?

Jankélévitch est à la fois celui qui dénonce l’illusion de la pureté comme recherche vaine d’une origine virginale (à jamais perdue), et qui croit encore en la possibilité de la bonté humaine. D’où lui vient cette conviction que « la morale a toujours le dernier mot », comme il l’écrit ? De ce que, peut-être, il sait, comme il l’écrit encore, qu’ « en plein tintamarre, il faut prêter l’oreille au chuchotement imperceptible de Dieu. »

C’est à la rencontre avec ce philosophe, disciple de Bergson (que nous avons étudié l’an dernier), qui a su renouveler la pensée morale en se fondant sur ce que porte l’homme dans l’intimité de sa conscience, que vous convie Brigitte Rovere le samedi 12 mars 2022 de 14h30 à 18h.

Tarif pour conférence de 3h30 :

En présentiel à Ermont: 40 euros

Via zoom : 28 euros

Pour vous inscrire : contact@collegeyoga.fr